Exceptionellement je vous propose un entretien un lundi (en plus de celui du mercredi et du samedi) dans le cadre du 1er Salon du Livre des Auteurs Indépendants qui se déroulera à Marseille le dimanche 27 octobre prochain.
Jacques Vandroux, le Parrain de ce salon et auteur du thriller breton « La messe des morts » auto-publié le 24/02/2018, a répondu à mes questions.
➡️ Vous pouvez également retrouver l'entretien de la Marraine de ce salon, l'auteure Sonia Dagotor en cliquant ici
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Qui est Jacques Vandroux ?
Jacques Vandroux est un être étrange, genre cyborg littéraire bicéphale. Bicéphale, car derrière ce nom se cachent Jacques, celui qui a les idées tordues de scénarios de thrillers, et Jacqueline, qui le supporte (dans tous les sens du terme) depuis 30 ans et assure les relectures, corrections et toute la partie édition. Cyborg littéraire, car nous avons un pied dans l’édition classique et un autre dans l’édition indépendante.
Comment et pourquoi avez-vous commencé à écrire ?
Dans une navette entre un aéroport et mon domicile, pour passer le temps après un vol de retour interminable. Cela étant, il m’arrivait régulièrement d’écrire des petits textes qui finissaient à la poubelle chaque fois que je rangeais mon bureau.
Vous avez mis plus de trois ans pour écrire votre premier roman et c'est grâce à votre femme qu'il verra le jour... Est-ce vrai ? Racontez-nous !
C’est vrai… comme quoi, il y a des choses vraies sur internet. Je l’avais donc commencé dans la navette, sans d’autres intentions que de m’occuper une heure. Les premières pages ont plu à ma fille et à ma femme, qui m’ont demandé de continuer. Je me suis attelé à la tâche, écrivant parfois 4 ou 5 heures de suite et passant ensuite deux mois sans y toucher. Pas de scénario prédéfini, mais une histoire qui avançait au gré de mes envies. Et 3 ans et 200 000 mots plus tard, le fameux mot FIN.
Quelques personnes ont eu la bonté de le lire, mais je n’avais pas le courage ni la foi pour le proposer à une ME (Maison d’Édition). Quand début 2012, Amazon arrive sur le marché avec sa plate-forme d’ebooks, nous avons tenté le coup.
Enfin, je dis « nous », mais c’est Jacqueline qui a tout fait. Et le miracle a eu lieu : depuis il a été lu plus de 60 000 fois.
Vous avez également eu l'occasion de signer avec les éditions Robert Laffont. Cela a-t-il changé quelque chose dans votre façon d'écrire ?
Non, car j’ai fourni à Robert Laffont des textes qui existaient déjà: ils ont décidé de les publier en l’état. Par contre, ce sont les relectures de ma femme et de nos différents correcteurs qui ont abouti à un changement d’écriture. Cela m’amuse de reparcourir certains passages de mes premiers livres. Ceci étant dit, on conserve toujours son style.
Nous aurons l'occasion de nous rencontrer au 1er salon des autos éditées qui se tiendra à Marseille le dimanche 27 octobre prochain... Parlez-nous de ce salon.
Le plaisir de la rencontre est partagé. Ce salon, organisé de main de maître par Bertrand Peillard, Franck Esposito et toute une équipe de volontaires, va regrouper une cinquantaine d’auteurs originaires de toute la France (j’en connais au moins de Bretagne, de région parisienne, de la Côte d’Azur, des Alpes).
Des auteurs purement indépendants ou hybrides qui viennent présenter leurs livres, mais aussi discuter avec des lecteurs et des auteurs en devenir. Il y aura d’ailleurs des conférences, et j’en animerai une sur le thème « et si on s’éditait »?
Une journée qui sera, je le sais déjà, extrêmement conviviale.
Vous serez le parrain de cette édition, pourquoi avez-vous accepté de participer à ce salon ?
Franck m’a contacté au mois de juillet, et j’ai trouvé son projet très sympa. Les rencontres entre auteurs indés sont toujours très agréables, personne ne se « prenant la tête ». Et bavarder avec des lecteurs (anciens ou nouveaux) est une des plus belles satisfactions de cette activité d’écriture. Quant au parrainage, Franck me l’a proposé après et j’ai bien sûr été très flatté. Les premières sont souvent les plus excitantes ! Merci, les gars…
Au salon, vous présenterez "la messe des morts", qui est votre dernier roman sorti en auto-édition, dites nous de quoi parle ce livre ?
J’avais envie d’écrire un thriller qui se passe en Bretagne. Pour diverses raisons, je l’ai situé dans le Finistère Nord en 1985. Pas d’ordinateur, de téléphone portable, ni de caméras qui vous filment de partout : une enquête à l’ancienne !
« La messe des morts » est un roman qui louvoie entre vengeance, saga familiale, meurtres, avec une petite pointe de fantastique (Bretagne oblige). Et j’ai voyagé avec le lecteur en Bretagne, à Paris, en Égypte, au Mozambique ou à Bruxelles.
Quels sont les retours concernant ce dernier livre que vous avez pu avoir à ce jour ?
Il a été publié il y a plus d’un an, et j’en ai eu de très bons retours : c’est toujours flatteur pour un auteur, cet être qui a en permanence besoin d’être rassuré. Plus sombre que les autres, il a donné envie à certaines personnes de découvrir la Bretagne, berceau d’une partie de ma famille.
Avez-vous de nouveaux projets pour le futur à nous faire partager ?
Un nouveau thriller qui reprendra les aventures de la capitaine Nadia Barka sortira à la fin de l’hiver, sans doute en auto-édition. Les ME que nous connaissons n’ont pas manifesté d’intérêt pour le publier, et nous sommes déjà en train de prévoir le lancement. Le titre en est pour le moment : « le testament de l’alchimiste ».
Et nous avons commencé avec ma femme une série à quatre mains. Des enquêtes, mais sur un mode plus léger et humoristique. Ce coup-ci, pas de sang sur les murs ni de matière grise collée au plafond.
Pour terminer cet échange, avez-vous quelque chose à dire à vos lecteurs ?
Nous nous réjouissons de vous rencontrer à Marseille. Venez nombreuses et nombreux que l’on puisse faire connaissance ou se revoir !
C’est pour vous que j’écris et que Jacqueline édite… et c’est grâce à vous que nous vivons cette fantastique aventure !
Jacques Vandroux, je vous remercie et à samedi au salon !
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