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Photo du rédacteurFlorian Allain

Echange avec: Victor Dixen / Auteur

50 auteurs nationaux et internationaux se sont réunis le 7 et 8 décembre au Parc Chanot à Marseille pour la 2e édition du Festival du livre. Les présidents de cette deuxième édition étaient Eric-Emmanuel Schmitt et Aurélie Valognes et dont l’invité d’honneur était Jean-Michel Jarre.

Dans le cadre de ce Festival du livre, j'ai eu la chance de rencontrer et d'échanger avec Victor Dixen auteur de plusieurs séries littéraires pour la jeunesse dont "Phobos" et plus récemment "Extincta" édité chez Robert Laffon.


Victor est un auteur accessible et trés sympatique que je remercie pour ses bons conseils sur le choix de ma première lecture de sa bibliographie que j'ai bien entendu suivi en choissisant le 1er TOME de "Phobos".


Vous pourrez retrouver prochainement ma chronique sur mon Blog "Les Lectures de Florian Allain" en cliquant ici






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Pouvez-vous nous dire qui est Victor Dixen ?
Je suis né d’un père danois et d’une mère française, avec lesquels j’ai eu la chance de parcourir l’Europe durant ma jeunesse. Parvenu à l’âge adulte, j’ai gardé le goût des voyages et des histoires. J’ai vécu plusieurs années aux États-Unis, dans le Colorado au pied des montagnes Rocheuses, puis à Dublin en Irlande et à Singapour. J’habite à présent à New York.
Ah oui, un détail qui a son importance : je dors très peu. Au fil du temps, mes nuits sans sommeil sont devenues de bonnes amies. Ce sont elles qui alimentent mon écriture.
Comment vous est venue l'idée d'écrire ?
J’ai toujours eu cette envie de raconter des histoires, elle est apparue… en même temps que moi ? Du moins j’en ai l’impression. Et puis, il y a la nuit. J’étais sujet à des crises de somnambulisme étant enfant. Le somnambulisme est passé avec l’âge, les insomnies sont restées.
Du coup, je peux dire que la nuit fait vraiment partie de mon quotidien. Non seulement elle me donne le temps nécessaire pour écrire, mais elle m’inspire aussi. C’est le temps du rêve pour ceux qui dorment, c’est le temps de l’imaginaire pour ceux qui veillent – qu’ils lisent au creux de leur lit ou bien qu’ils écrivent au coin d’une table.
Vous avez écrit plusieurs romans dont la série « Phobos » où le TOME 1 est sortie le 07/11/2019 chez Pocket Jeunesse. Pouvez vous nous en parler ?
Phobos est né de deux sources d’inspiration. La première source, c’est la fascination que je nourris depuis l’enfance pour la conquête spatiale. De nos jours, grâce aux avancées technologiques, la planète Mars est à portée de main. La NASA prévoit ainsi d’envoyer des humains en orbite autour de Mars dès 2030. Des entrepreneurs privés ambitionnent d’aller encore plus vite – par exemple Elon Musk, le célèbre créateur des voitures électriques Tesla, qui a récemment dévoilé les plans de colonisation martienne de sa société SpaceX.
Or, la technologie que nous maîtrisons aujourd’hui nous permet d’atterrir sur le sol de la planète rouge, mais pas d’en revenir. Il y a dans ce constat une tension, une promesse d’histoire qui a fait décoller mon imagination : c’est un rêve en aller simple, sans espoir de retour…
La deuxième source d’inspiration, c’est la fascination que nourrit notre société pour les images. Les écrans règnent autour de nous, omniprésents, pour le meilleur et pour le pire. D’un côté ils nous mettent en contact avec le monde entier et sont un territoire de créativité illimité, passionnant ; de l’autre ils nous cernent, nous enferment, nous somment de réagir dans l’instant au détriment parfois de la réflexion.
Aussi est-il beaucoup question d’image dans Phobos : image de soi, image des autres, faux-semblants, manipulation des apparences. Avec mon héroïne Léonor, je me suis demandé si on pouvait se libérer des écrans, ou en retrouver la maîtrise, quitte à aller jusqu’au fond de l’espace. L’intrigue a surgi de la rencontre de ces deux thèmes.
J’ai voulu raconter une histoire qui mêle à la fois l’excitation de la conquête spatiale et les rouages de la machine médiatique, en essayant de pousser aussi loin que possible chacun de ces deux fronts.
Nous nous sommes rencontrés lors de la 2e Édition du Festival du livre de Marseille les 7 et 8 décembre au Parc Chanot... Que pouvez-vous nous dire sur ce dernier et pourquoi avoir choisi d'y participer ?
Je n’avais encore jamais eu la chance de participer à un festival ou une rencontre à Marseille, aussi lorsque l’occasion s’est présentée j’ai sauté dessus !
Lors de ce festival, vous avez présenté « Phobos » que vous m'avez conseillé pour commencer votre bibliographie, mais aussi votre dernier livre « Extincta » sortie le 28/11/2019 chez Robert Laffont. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce roman ?
Avec l’intelligence artificielle que j’ai explorée dans Cogito, l’urgence écologique constitue à mes yeux le plus grand défi de notre temps. Je voulais creuser cette question dans un roman, avec ce formidable outil qu’est la science-fiction.
J’ai donc basé le monde d’Extincta sur les pires prédictions des climatologues et des biologistes, imaginant ce que deviendrait notre Terre dans quelques siècles si nous ne changeons rien à notre modèle de civilisation aujourd’hui. J’ai imaginé que presque toutes les espèces animales disparaissaient et que les Derniers Humains trouvaient refuge dans les Dernières Terres : l’archipel rocailleux du Svalbard, surgi des glaces au nord de la Norvège, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses.
Au-delà de cette projection d’un avenir possible – que nous pouvons encore éviter aujourd’hui ! – j’avais aussi une question littéraire, intime, qu’il me tenait à cœur de creuser : que sauver de l’être humain dans un monde qui se délite ? Je crois que l’espoir, l’amour et la poésie sont les trésors les plus précieux – à la fois fragiles et fantastiquement résilients.
Extincta est avant tout une histoire d’amour. J’ai essayé d’inscrire le destin d’Océrian et d’Astréa, mes personnages principaux, dans la lignée de Roméo et Juliette, de Tristan et Iseult, de ces couples dont l’amour transcende tout.
Avez-vous des projets que vous avez envie de partager avec nous ?
Un nouveau roman est donc en cours d’élaboration, mais je travaille aussi à des adaptations dont je peux parler ouvertement. D’une part ma série PHOBOS va ressortir en roman graphique chez Glénat à partir de la fin de l’année prochaine, avec au dessin un merveilleux artiste qui travaille habituellement pour DC Comics.
Nous venons de terminer la phase de « character design », et c’est fantastique de voir s’incarner les personnages avec qui j’ai vécu pendant toutes ces années. Par ailleurs, nous travaillons sur un projet d’adaptation de COGITO en série télévisée. C’est un projet de longue haleine – mais, là aussi, fascinant !
Enfin, avez-vous un dernier mot pour vos lecteurs ?
Je suis très heureux d’avoir pu rencontrer pour la première fois les lecteurs marseillais : merci d’être venus et d’avoir fait de ce festival un succès ! Merci aussi aux organisateurs et en particulier à François et Laurence de l’association Parlez-moi d’un livre, dont le professionnalisme n’a d’égal que la gentillesse !
Victor Dixen, merci de m'avoir accordé cette interview, c'est un honneur... A bientôt !

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« Phobos » où le TOME 1 est sortie le 07/11/2019 chez Pocket Jeunesse


« Extincta » sortie le 28/11/2019 chez Robert Laffont

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