En ce lundi 30/10/2019, j'ai le plaisir de vous proposer un entretien avec Natalie Guyader, une brestoise de coeur comme moi et auteure du roman « A corps ouverts » sorti le 13/06/2019 aux éditions Nouvelles Plumes en exclusivité chez France Loisirs !
« A corps ouverts » est un très bon thriller grâce auquel j’ai passé un bon moment au cœur de la cité phocéenne, Marseille. Je suis également ravi d’avoir connue grâce France Loisirs, Nathalie Guyader qui a fait un travail d’information remarquable pour se rapprocher au mieux de la réalité car comme elle le dit au début de ce roman et ce sera ma conclusion:
« Dans le livre que vous tenez, tout est vrai, sauf l’histoire ! »
Retrouvez ma chronique en intégralité en cliquant ici
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Quel plaisir d'échanger avec une Brestoise, Nathalie Guyader « Degemer Mat » (Bienvenue en breton)...
Pouvez-vous vous présenter ? Je suis brestoise et très attachée à ma ville, pour sa qualité de vie. L'action de mon premier roman démarre dans cette région. J'y ai créé ma société : la boîte à mots : www.laboiteamots.pro où je travaille en tant que rédactrice RH, SEO, print (écrits professionnels & personnels).
J'ai commencé ma première partie de carrière en écrivant pour la presse, des entreprises, des agences de communication... À l'époque, le marché n'était pas très favorable, alors peu à peu je me suis orientée vers les ressources humaines. J'ai été consultante, puis DRH durant plusieurs années.
J'ai profité d'une période de disponibilité pour écrire mon premier puis mon deuxième thriller, et, grâce aux encouragements que j'ai reçus, j'ai décidé de revenir à mes premières amours, en créant ma société.
Avant d'écrire votre 1er roman, vous avez publié différents ouvrages et articles à titre professionnel dans des domaines très variés, pouvez-vous nous en dire plus ?
« À corps ouverts » n'est pas mon premier roman mais le 2e. Le 1er est terminé mais il aurait encore besoin de quelques remaniements. Si j'ai du temps et le courage, je m'y mettrai un jour.
J'ai surtout bien avancé sur un 3e roman, qui est en attente aussi, par manque de temps pour m'y consacrer. Tout au long de ma carrière j'ai publié des articles pour les autres et sur les autres, ainsi que des ouvrages, à commencer par ma thèse, avec le CNRS, sur Romain Rolland et les musiciens de son temps.
Puis, j'ai publié des guides touristiques et un essai sur la VAE. Sur chacun des postes que j'ai occupés, j'ai mis en œuvre mes compétences rédactionnelles. C'est plus fort que moi...
Comment êtes-vous tombée dans l'écriture de romans cette fois ?
Pendant longtemps je ne savais pas par où commencer ou comment m'y prendre pour mener un tel projet. Puis, je me suis interrogée sur ce qui me plaisait lorsque j'étais journaliste : la rencontre avec les autres, la découverte de nouveaux univers. Étant adepte de thrillers depuis des années, j'ai décidé de procéder de la même manière et d'adopter une démarche journalistique pour mon projet de fiction.
De plus, j'adore créer des personnages ; c'est sans doute lié à toutes mes années d'improvisation et de théâtre. Un jour je suis tombée sur un article qui parlait d'une exposition de cadavres, interdite en France. Presque aussitôt, je me suis lancée dans l'écriture de « À corps ouverts ».
Avez-vous comme d'autres auteurs des références qui vous inspirent pour vos écrits ?
Je n'ai pas de références en particulier, car je m'inspire plutôt de faits qui ont eu lieu, ou en partie. Ce sont aussi les gens que je rencontre dans mes investigations qui me nourrissent.
Du côté des écrivains, j'aime beaucoup ce que font Mo Hayder, Franck Thilliez, Gilles Vincent, et les flics auteurs comme Hervé Jourdain et Olivier Norek. Certaines constructions stylistiques comme dans « Seules les bêtes » de Colin Niel sont aussi remarquables.
Vous avez publié un roman « À corps ouverts », sorti le 13/06/2019 aux éditions Nouvelles Plumes en exclusivité chez France Loisirs. C'est un très bon thriller grâce auquel j’ai passé un bon moment au cœur de la cité phocéenne, Marseille... Pouvez-vous nous en parler ?
Merci. Il y a deux histoires qui se déroulent en parallèle, et qui finiront par n'en faire qu'une. Celle d'un petit garçon, Guaï, qui vit dans le milieu funéraire, prêt à tout pour obtenir la reconnaissance de son père, et qui voue un culte aux corps.
Puis, il y a Julia, une avocate pénaliste qui, contactée par le chef d'un des gangs de Marseille, part à la recherche de la vérité sur la mort de sa sœur. L'un des thèmes sous-jacent du livre est la plastination...
Permettez-moi de vous féliciter pour le travail d’information remarquable que vous avez effectué pour vous rapprocher au mieux de la réalité. Les détails sont impressionnants, comme vous le dites au début de ce roman « Dans le livre que vous tenez entre les mains, tout est vrai, sauf l’histoire ! », cela a dû vous demander beaucoup temps et d'énergie ?
Oui, mais justement c'est ça qui m'intéresse. C'est très motivant et boostant pour l'écriture. On est loin du cliché de l'écrivain qui se lève à 5h du matin pour écrire et qui reste seul tout au long du processus de création. Je cherche le plus de réalisme possible.
Pour ce faire, j'ai rencontré énormément de monde : des médecins légistes, un fossoyeur, une thanatopractrice, une pédiatre, une psychiatre qui me suit pour chacun de mes romans (j'aime beaucoup les personnages psychotiques), des psychologues, plusieurs policiers de la PJ, un avocat pénaliste, un directeur de société d'ambulances... J'ai assisté à des audiences en correctionnelle et aux assises.
La réalité apporte beaucoup de matière à l'écriture. De même, le fait d'être auteure m'ouvre des portes dans beaucoup de domaines, me permet de découvrir de nouveaux univers et d'assouvir ma curiosité intellectuelle.
C'est passionnant !
Mais tout cela a payé car vous avez reçu une belle récompense, expliquez-nous...
Effectivement, je suis très fière d'avoir reçu le prix des lecteurs pour « À corps ouverts ». C'est très encourageant pour la suite.
De plus, j'ai eu l'heureuse surprise d'avoir pour marraine Amélie Nothomb, une auteure exceptionnelle, au style inimitable.
Même si aujourd'hui je vis de l'écriture à travers mon métier de rédactrice, j'aimerais également terminer mon 3e roman puis le publier.
Avez-vous quelque chose à rajouter pour vos lecteurs ?
J'espère qu'ils s'attacheront tout autant que moi aux personnages que j'ai créés et qu'ils apprendront eux aussi à apprivoiser la mort.
J'ai utilisé un style volontairement sobre et rythmé, accessible à tous. J'espère que « À corps ouverts » les tiendra en haleine.
Nathalie Guyader, je vous remercie pour cet échange et comme on dit chez nous en Bretagne qui me manque tant « Kenavo » (Au revoir en breton)
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